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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 16:32
L’abbé Lemire,
un homme politique d’avant-garde
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                                                                                   Abbé Lemire 1853-1928
 
De l’abbé Lemire, on retient généralement le rôle qu’il a joué dans la création et dans le développement des jardins ouvriers en France. Mais sait-on que ce prêtre de Flandre française a également été député de 1893 jusqu’à sa mort survenue en 1928 ? Tout au long de ces trente-cinq années, il s’est attaché à faire passer des valeurs de solidarité, de tolérance et de démocratie. Son action en faveur de l’amélioration concrète du sort de tous les hommes, en particulier des ouvriers, lui a valu d’incessantes critiques dans les milieux bien pensants et dans l’autorité ecclésiastique qui a désavoué à plusieurs reprises ses idées de justice sociale en avance sur son époque.
 L’abbé Lemire s’est battu pour que les femmes venant d’accoucher bénéficient d’une période de repos avant de reprendre le travail ; pour qu’un ministère du Travail soit créé ; pour que la durée du travail hebdomadaire soit réduite ; pour que la journée de repos hebdomadaire se généralise ; pour que l’on interdise le travail de nuit des enfants ; pour que l’ouvrier bénéficie d’un logement décent et d’un coin de terre ; pour que la peine de mort soit abolie…
sources : association pour la mémoire de l'abbé Lemire
A Tourcoing, une rue qui porte son nom, dans le quartier des Francs, est aussi le berceau d'une de ses victoires, celle de donner a chaque ouvrier, outre un logement décent, mais aussi un "coin de terre" a cultiver.
 Mon grand-père paternel, avait donc, comme certains de ses voisins qui travaillaient comme lui chez P.J.T*, un "jardin ouvrier", il y cultivait toutes sortes de légumes, des tomates que ma grand-mère en fin de saison mettait a murir sur le bord en pierre noire de la fenêtre de sa "pièce de devant", j'ai encore le goût de ces beaux fruits rouges que je croquais en catimini.
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Les haricots grimpants faisaient comme des tentes d'indiens et nous protégaient du soleil l'été quand le dimanche nous l'accompagnions au "jardin". Il y avait planté des glaieuls, car ma grand mère aimait ces belles fleurs multicolores a la folie.

Que de souvenirs dans ce jardin de ville, petit lopin de terre où tout le monde se connaissait, un peu comme les"cabanons" marseillais.
Mon grand-père est mort au printemps 1959, il n'aura pas vu le labourage de ces beaux jardins cultivés avec amour, et de la quasi totalité du parc attenant. Ils laissèrent place a un ensemble de bâtiments baptisé pompeusement "Parc des Francs".

On y gagnait des logements, certes, mais en perdant son parc et ses jardins ouvriers, le lieu avait perdu définitivement son âme.
Ainsi va la vie !
selma cayol

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