Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 15:01

 

 

img176.jpg

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 14:21

safe_image.jpg

A-Image-pour-le-blog.jpg

 

 

Selma et Thierry Cayol.

Partager cet article
Repost0
27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 17:54

Je possède un grand nombre de photos de mariages, donc pour mettre en valeur ces "Reines d'un jour" ... je vais vous les présenter ... elles viennent de nos deux généalogies à Thierry et à moi-même.

      Années 190...

 

baptistin-laborde-et-juan.jpg

                                En haut: mariage 1907 Laborde-Larose, a droite : 1901 Baptistin et Marie,

                                les arrières grands parents de Thierry

                                A gauche : Juan et Clotilde 1898 Espagne, les AGP de ma fille Isabelle

 

Années 20

 

sorge-amand-et-sorge-suzanne-1920.jpg

Mes grands parents paternels

 

 

 

fernando-georges-et-jean-1920.jpg

                                             Fernando et Eliza en Espagne. En haut Jean et Rachel.

                                                           A droite Georges et Joséphine.

 

jjoseph-rene-et-manuel.jpg

Jean Joseph et Simone, les GP de Thierry, René et Denise, Manuel et Isabel, les GP de ma fille Isabelle.

 

Années 30

 

charles-et-francois-cayol.jpg

Charles et Yvonne et François et Adrie  Années 30

fils de Baptistin et Marie.

 

Années 40

 

140.jpg

 

Famille coté de mon père.

denise-henri-et-famille.jpg

Encore du côté de mon père.

rene-rachel-jean-henri-et-gaston.jpg

En haut :Henri et Marie Louise. Jean et Madeleine. Rachel et x,

En dessous, a gauche, mes parents. Renée et René.

 

Années 50

 

1957-louis-et-moi.jpg

Années 50 en haut: mariage d'un cousin de Thierry. En dessous, Louis et Monique et

leurs enfants d'honneur, dont moi, en 1954

 

amis-de-ma-tante-et-famille-thierry.jpg

Années 50, famille et amis.

 

Années 60

 

bramme-amis-et-claude.jpg

 

Années 60 : Mariages de ma famille, et d'amis.

 

Et voila. Pour les années suivantes, il faudra que j'écrive un autre article.

 

 

Selma Cayol

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 16:56

Ma grand mère paternelle n'était pas seulement une grand mère moderne et une excellente cuisinière, mais elle était aussi et surtout "sage-femme". Elle en a mis des bébés au monde. Nous, ses petits enfants, mais beaucoup d'autres car, avant les années 50 et aussi après, on n'allait pas à la maternité pour accoucher, on "faisait" les enfants à la maison.

marcelle-23-jours.jpg

Moi, avec ma mère, j'ai 23 jours !

 

bapteme-dominique-nd-des-anges.jpg

Là, ma grand-mère porte mon frère Dominique à son baptème. Je suis devant, en jupe a carreaux, mon père porte ma soeur dans les bras. (Impossible d'agrandir.)


On appellait le médecin, et la sage-femme , qui était souvent du quartier, et qui prenait en main la parturiante, qui bien souvent ne pouvait pas attendre indéfiniment le docteur.

Ma grand-mère avait beaucoup de photos de "ses petits", mais je n'en ai retrouvé que quelques unes. Qui sait, peut-etre quelqu'un la reconnaitra. Une seule a son nom derrière la photo.

christine-masurel-mai-1958.jpg

La photo dit : Christine Masurel, mai 1958.


img085.jpg

 

img086.jpg

img088.jpg

 

Selma cayol

Partager cet article
Repost0
27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 16:41

Dans la fin des années 50 et début 60, j'accompagnais très souvent ma grand-mère paternelle et ma tante, ma "marraine", au "Théâtre" le samedi soir, car elles y étaient abonnées. J'aimais beaucoup cela, nous allions voir des opérettes et des opéras comiques. Je crois y avoir vu toute la collection d'opérettes connues à l'époque, et même certaines plusieurs fois ! Les comédies musicales n'étaient pas de mise dans le "Théâtre", temple vénéré de l'Art lyrique.

municipal.jpg

Le foyer était beau et vaste, tapis rouge au sol, murs tendus de tapisserie crème à reflets, les lustres et les appliques dorés tamisaient une lumière qui, selon les "dames" du vestiaire, devait mettre en valeur le teint et les toilettes des belles spectatrices, qui pour l'occasion "s'habillaient", c'est a dire mettaient leurs plus beaux tailleurs, ou une jolie robe soyeuse, leur veste ou leur manteau de fourrure, leurs bijoux.


dame


Cette époque, était encore bénie pour les femmes. L'élégance et le bon goût étaient de mise. Même sans fortune il était possible et même fortement recommandé de se "tenir" , car le théâtre est un microcosme de la société, et le moindre faux pas , le moindre laisser-aller dans la tenue, aussi bien vestimentaire que personnelle, n'était pas admis.

Ce que je retiens de cette période de ma "grande enfance" dirions nous, quand je sortais avec elles, c'était l'application qu'elles mettaient à être bien mises, bien maquillées, bien coiffées, et surtout, surtout, bien parfumées.

De l'odeur suave douce et satinée de la poudre de riz, aux parfums capiteux ou fleuris des senteurs à la mode, le "Soir de Paris" de Bourjois, flottait dans l'air, et donnait, le temps d'une soirée une allure luxueuse de foyer d'Opéra à ce petit théatre municipal.

--KGrHqR--lYFDOe9DMr5BQ4D4jG-Wg--60_35.JPG

Lorsque je sens certaines poudres parfumées et que je ferme les yeux, elles raniment mes souvenirs, et ceux très vivaces de mes "soirées théâtrales" où, pour moi, a cette époque, tout n'était que luxe, calme et volupté.

 

selma cayol


 

 

Partager cet article
Repost0
20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 14:55

 

Ma grand mère paternelle était une excellente cuisinière, elle faisait également de succulents gateaux. A part le Baba au rhum, le gateau de Savoie, les crêpes Suzette... et le pudding que je n'ai jamais su faire aussi bon que le sien, il y avait ces petits beignets ronds et super légers, qu'elle appellait " pets de nonne". Ils étaient tellement aériens qu'ils étaient la discrétion même !

 

 

 

Le livre "La Cuisinière de la campagne et de la ville" livrait en 1858 cette recette :

 

 Pets-de-nonne-B.jpg

 

"Beignets soufflés, dits Pets de nonne"

 

 Mettez dans une casserole un quart de litre d'eau, gros comme 2 noix de sucre, autant de beurre, du zeste de citron haché ou râpé ; faites bouillir le tout un moment ; saupoudrez dedans de la farine en quantité d'une main, tandis que vous tournez avec une cuillère de l'autre main ; continuez de saupoudrer de manière que la pâte devienne extrêmement épaisse, et tournez très-vivement jusqu'à ce qu'elle soit cuite : ce qu'on connaît quand, en y touchant avec les doigts, elle ne s'y attache pas. Tirez-la du feu et laissez refroidir ; cassez-y un œuf et continuez de tourner vivement pour l'incorporer à la pâte ; cassez-en un autre de même ; et ainsi de suite jusqu'à ce que la pâte soit maniable et qu'elle coule lentement de la cuillère en l'élevant au-dessus de la casserole. Prenez-en avec une cuillère grosse comme une noix, que vous faites tomber dans la friture avec le bout du doigt. Cette pâte se gonfle beaucoup dans la poêle. Servez chaud, bien doré, saupoudré de sucre. Ils sont bons froids. Si on les fait à l'eau de fleur d'oranger, on ne la met qu'avec le premier œuf. Cette pâte sert aussi pour les choux. 

 

Dans un souffle, bon appétit et Amen !

 

selma cayol

 

 

 

Partager cet article
Repost0
20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 14:05

 

Je ne sais si comme nous, vous avez une quantité impressionnante de "Marguerite" dans votre généalogie.

On peut imaginer qu'au tout début de la lignée une certaine Marguerite ou Margarita en latin ait été marraine d'une petit fille a qui elle donna son prénom, et de "fille" en aiguille, les Marguerite devinrent un bouquet, puis un parterre puis un champ de jusqu'à présent 941 petites fleurs au charmant prénom.

marguerite.jpg

 

Le prénom Marguerite s'inspire du nom commun Margarita en latin qui signifie "pureté". Ce prénom fut introduit au 1er siècle à Rome et connut rapidement une large diffusion. La grande vague de succès des prénoms germaniques éclipsa ensuite le prénom Marguerite, mais ce dernier refit surface au Moyen Âge. Il connut alors un vif succès dans bon nombre de pays européens. Il intégra ainsi le palmarès des prénoms féminins les plus appréciés en Écosse, en Allemagne ou encore en Grande-Bretagne. En France, Marguerite commença son ascension au XVe siècle et atteignit le sommet de sa gloire au début du XXe siècle avec un pic de près de 10 000 nouveau-nées prénommées ainsi en 1906. Ce succès prit soudainement fin dans les années 1920. Depuis lors, Marguerite est de moins en moins attribuée et semble avoir du mal à se relever de ce déclin. On estime actuellement à plus de 270 000 le nombre de personnes ayant porté ce prénom depuis 1900.

Marguerite aime la tranquillité. Elle est travailleuse et persévérante. Altruiste, elle est d'un grand réconfort pour son entourage. Sensible et émotive, on ne résiste pas à sa fragilité à fleur de peau. Assez réactive aussi, elle peut parfois piquer des crises de colère. Mais Marguerite reste une personne agréable à vivre, car elle est avant tout une femme amusante et fantaisiste avec qui on ne s'ennuie jamais.

 

Changer les Ames, changer les coeurs avec des bouquets de fleurs...

(L.Voulzy, Le pouvoir des fleurs.)


Selma cayol

 

Partager cet article
Repost0
19 juin 2014 4 19 /06 /juin /2014 14:50

Olympe Desmarez, première avocate du Nord.


olympe-desmarez.JPG

Photo : Le Nord illustré - archives VDN.

 

Quand, sous les boiseries d'un prétoire solennel qui l'intimide, Olympe Desmarez s'avance devant les magistrats de la cour d'appel de Douai pour preter le serment d'avocat, le combat des femmes pour acceder au rang de plaideur est toujours dans les mémoires.

Elle doit cela aux premières candidates qui ont ouvert la voie du barreau : Jeanne Chauvin qui se présente en vain au serment le 25 novembre 1897, puis Olga Petit née Balachowski, originaire de Kiev qui elle, est la première avocate de France a preter serment, en décembre 1900 en vertu de la loi du 1er décembre de la même année.

Cette loi, permettra a Jeanne Chauvin de preter serment a son tour, une semaine après Olga Petit.

Quatorze ans plus tard, le 2 février 1914, Olympe Desmarez, fille d'un garde-chasse, et originaire de Rejet-de-Beaulieu près de Cambrai,prete serment. Elle choisit de travailler aux cotés de Charles Valentin, avocat et conseiller général, puis député-maire de Dunkerque. Elle l'épousera en 1939 alors qu'il vient d'être victime d'un accident de la circulation, il décèdera quelques jours plus tard.

 

Il faudra attendre près d'un siècle (22 novembre 1996) pour qu'une femme, Dominique de la Garandière, soit élue bâtonnier du barreau de Paris. Il est vrai que, depuis la loi de décembre 1900, la profession d'avocat a été conquise par les femmes. Sur les 32.566 avocats, 44% sont des plaideurs au féminin, dont 318 (39%) sur les 815 avocats des huit barreaux du ressort de la cour d'appel de Douai.

h-20-2628418-1320244418.jpg

 

source : christian Vincent -cent ans de la vie de la région.

 

selma cayol

Partager cet article
Repost0
18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 16:32
L’abbé Lemire,
un homme politique d’avant-garde
Lemire-201-copie-1.jpg
                                                                                   Abbé Lemire 1853-1928
 
De l’abbé Lemire, on retient généralement le rôle qu’il a joué dans la création et dans le développement des jardins ouvriers en France. Mais sait-on que ce prêtre de Flandre française a également été député de 1893 jusqu’à sa mort survenue en 1928 ? Tout au long de ces trente-cinq années, il s’est attaché à faire passer des valeurs de solidarité, de tolérance et de démocratie. Son action en faveur de l’amélioration concrète du sort de tous les hommes, en particulier des ouvriers, lui a valu d’incessantes critiques dans les milieux bien pensants et dans l’autorité ecclésiastique qui a désavoué à plusieurs reprises ses idées de justice sociale en avance sur son époque.
 L’abbé Lemire s’est battu pour que les femmes venant d’accoucher bénéficient d’une période de repos avant de reprendre le travail ; pour qu’un ministère du Travail soit créé ; pour que la durée du travail hebdomadaire soit réduite ; pour que la journée de repos hebdomadaire se généralise ; pour que l’on interdise le travail de nuit des enfants ; pour que l’ouvrier bénéficie d’un logement décent et d’un coin de terre ; pour que la peine de mort soit abolie…
sources : association pour la mémoire de l'abbé Lemire
A Tourcoing, une rue qui porte son nom, dans le quartier des Francs, est aussi le berceau d'une de ses victoires, celle de donner a chaque ouvrier, outre un logement décent, mais aussi un "coin de terre" a cultiver.
 Mon grand-père paternel, avait donc, comme certains de ses voisins qui travaillaient comme lui chez P.J.T*, un "jardin ouvrier", il y cultivait toutes sortes de légumes, des tomates que ma grand-mère en fin de saison mettait a murir sur le bord en pierre noire de la fenêtre de sa "pièce de devant", j'ai encore le goût de ces beaux fruits rouges que je croquais en catimini.
INRA-TomatesMontfavet-BEGUEY-Alain-_131575_79-copie-1.jpg

Les haricots grimpants faisaient comme des tentes d'indiens et nous protégaient du soleil l'été quand le dimanche nous l'accompagnions au "jardin". Il y avait planté des glaieuls, car ma grand mère aimait ces belles fleurs multicolores a la folie.

Que de souvenirs dans ce jardin de ville, petit lopin de terre où tout le monde se connaissait, un peu comme les"cabanons" marseillais.
Mon grand-père est mort au printemps 1959, il n'aura pas vu le labourage de ces beaux jardins cultivés avec amour, et de la quasi totalité du parc attenant. Ils laissèrent place a un ensemble de bâtiments baptisé pompeusement "Parc des Francs".

On y gagnait des logements, certes, mais en perdant son parc et ses jardins ouvriers, le lieu avait perdu définitivement son âme.
Ainsi va la vie !
selma cayol

Partager cet article
Repost0
16 juin 2014 1 16 /06 /juin /2014 15:07

 

Katherine Cameron est ce que l'on appelle en Grande-Bretagne notre "sister-in-law" depuis plus de 30 ans elle fait partie de notre famille, et notre mère la considérait comme sa troisième fille.

Elle est née en 1939 a Inverness et passa son enfance a Culloden, le site de le défaite finale de l’armée Jacobite de Prince Charles Edward Stuart.

clan-taties-2.jpg

Clan Cameron


Son éducation à la Inverness Royal Academie fut suivie de plusieurs années comme Assistante a la Recherche a l’University of Edinburgh.
Elle alla ensuite à Birmingham, au début des années 70s, ou elle obtint son diplôme d’enseignante. Après plusieurs années dans les salles de classe de Birmingham, le " Call of the North " triompha et elle revint à Inverness.
Sa passion de jeunesse pour l’Histoire des Highlands fut réveillée, et elle canalisa son expérience de l’Enseignement et de la Recherche dans des projets d’Histoire Locale, tout en étudiant pour une Licence de Littérature.
Katherine vit à la campagne où son bonheur est de cueillir des fruits sauvages et des champignons, et visiter les sites historiques, et…écrire ses souvenirs.

 authors2.jpg

 

C’est en 1942 que ma famille s’installa dans une maison située sur le champ de bataille de Culloden. Près de ma chambre, où, enfant je dormais paisiblement, quelques 200 ans plus tôt Gentle Donald Cameron of Lochiel fit avancer l’aile droite de l’armée Jacobite de Prince Charles Edward Stuart dans la direction des forces du Duke of Cumberland.
Mais, en 1942, les batailles de la 2me guerre mondiale étaient notre réalité.
Un jour, comme je rampais jusqu'a l’orée de notre jardin encore sauvage, je tombais nez a nez avec un guerrier " moderne ", en manœuvres. Je n’ai pas eu peur, car les uniformes, les fusils et les tanks faisaient parti de notre vie quotidienne.
Le soldat, amusé, me ramena a la maison et me donna même une barre de chocolat !
Sur la terre de Culloden, de nouveau, marchaient des soldats. Mais les morts d’il y a 200 ans dormaient paisiblement, sous le sol, a l’ombre d’un « cairn » élevé a leur mémoire.


plaquevert.jpg

Une paix troublée fut restaurée dans la monde, je grandi, et la signification historique de Culloden, ou je vivais, devint de plus en plus réelle pour moi.

Les histoires au sujet du " King across the water " et les chansons nostalgiques qui aspiraient au retour de Prince Charlie ont éveille ma curiosité sur la nature et la raison de la Rebellion Jacobite.
La fierté d’appartenir a un Clan était une part naturelle de moi-même, mais je voulais savoir ce qui c’était vraiment passe a Culloden.
Pourquoi cette cause fut-elle si fortement supportée ?
Consciente de la violence des guerres, j’ai voulu savoir pourquoi le Chef de mon Clan, connu pour sa gentillesse, choisit d’aller se battre, suivi de ses Clansmen, et cette cause valait-elle bien toutes ces souffrances ?

Les écrits sur la bataille du 16 avril 1746, soulignent la cruauté du fils du roi George II, le Duke of Cumberland, spécialement pour son traitement des Highlanders après la bataille.
Victorieux, il n’a montre aucune pitié pour les vaincus, ce qui lui a valu le surnom de " Butcher " (boucher). Le gouvernement Britannique se vengea aussi de la Rebellion.
Le language Gaelic fut interdit, ainsi que le costume national le kilt  et le port d’armes. Du Prince au plus humble des Clansmen, tous ceux qui prirent part dans la Rebellion furent poursuivis, et, si appréhendés, fusillés, ou emprisonnés et transportés dans les colonies.
Les terres des « Chiefs Jacobites », dont Gentle Lochiel, furent confisquées. Le Prince et plusieurs Chiefs durent s’enfuir, et s’exilèrent en France.

Bien sur, dans ma jeunesse, quand des amis venaient passer la soirée, il y avait des discussions et des plaisanteries entre ceux dont le Clan s’était battu pour le roi George et ceux dont le Clan s’était battu pour Charlie, mais dans les rires il y avait de la tristesse.
Nous savions tous, dans nos cœurs, que le 16 Avril 1746, une manière de vivre avait disparue a jamais. Cette manière de vivre dont Lochiel et ses Camerons et les autres Clansmen et leur Chiefs s’étaient battu pour préserver.

_72133820_culloden_cameron.jpg

Le "cairn" à la mémoire du clan Cameron

 
Cette perte de ce qui fut vous pouvez la ressentir en regardant les eaux sombres et profondes d’un lochan, ou en écoutant le piper jouer un lament (lamentation) a la commémoration annuelle des morts de la bataille de Culloden.

Il est raconte que Gentle Lochiel était en train de planter de jeunes arbres, des hêtres, au long d’une avenue sur ses terres, quand un messager arriva et l’informa que le Prince avait touche terre a Moidart, accompagne de 6 hommes et qu’il souhaitait le voir.
Les hêtres furent abandonnes dans leurs tranchées, mais poussèrent quand même, et cette avenue maintenant porte le nom de " The Dark Mile " (la sombre avenue).
Après sa rencontre avec le Prince, Lochiel rassembla ses Clansmen. Après Culloden, Lochiel ne revit Achnacarry Castle, son domaine, mis à feu par les Red-coats, qu’une seule fois, avant de finir sa vie en exil en France.
Pourquoi Lochiel, un homme d’expérience, âgé de 48 ans, risqua tout ce qu’il avait pour le roi James, qui vivait a St-Germain-en-Laye, en France, le " Stuart across the water " ?
Sûrement, s’il avait persuade le Prince d’être patient, d’attendre, les chances de succès auraient été plus grandes.

De même qu’il y avait 2 rois impliques dans cet épisode crucial dans l’histoire des Highlands, je crois qu’il y avait aussi 2 "chevaliers", chacun d’eux sur de la justice de son point de vue.
L’un était Lochiel, l’autre était Duncan Forbes of Culloden, Lord President of the Court of Session (the Scottish Judiciary), qui dissuada beaucoup de Chiefs de prendre le parti du Prince.
Lochiel et Duncan Forbes représentaient 2 points de vue très différents de ce qu’était, ou deviendrait, la vie dans les Highlands.
Gentle Donald of Lochiel supportait la manière de vivre traditionnelle, une société dans laquelle le Chief et le Clan occupaient un territoire spécifique qui subvenait a tous leurs besoins.
Tandis que Duncan Forbes, lui, avait conscience que cette facon de vivre ne pourrait continuer pour toujours.
Une cinquantaine d’années après la mort de Lochiel, un autre groupe de 7 hommes se rassemble a Inverness, pour discuter, non de Rébellion, mais d’une usine textile qui emploiera plus de mille personnes.
Une cinquantaine d’années après la mort de Lochiel, au sud de son territoire, fut coupée la première motte de terre pour la construction, de toute la longueur du Great Glen (la grande vallée), du Caledonian Canal.

Apres Culloden, les Highlanders furent disperses au nom du progrès agricole et industriel. Le monde traditionnel de Lochiel change rapidement et la loyauté à la cause des Stuarts disparut peu a peu.
Apres la défaite de Culloden et sa fuite en France, Lochiel reçu, par le roi de France, le commandement d’un des Régiments Ecossais de France.
Il mourut en exil, en 1748, la tradition dit d’un cœur brise. Il fut enterré dans le cimetière Protestant de Sancerre, l’endroit exact n’est pas connu, car il n’eut pas de pierre tombale.
Deux autres membres de sa famille perdirent leur vie - Le Père Alexander Cameron, aumônier catholique des Cameron Troops, mourut en prison, et Docteur Archibald Cameron, médecin, fut pendu a Tyburn, Londres en 1753. Tous deux frères de Lochiel.
A la mention de Gentle Lochiel bien des Camerons redressent la tête, par fierté et respect pour sa lutte pour les Highlands traditions et sa loyauté a la Maison Royale des Stuarts, en dépit des offres de pardon de Cumberland et King George.

Apres ce tribut a notre Chief, je me permets d’ajouter une petite anecdote amusante.
Mon oncle Jimmy, on m’a raconte, fut employé comme extra dans un film muet sur Prince Charlie (Mary Pickford dans le rôle de Flora MacDonald...) dans les annees 20 ou 30. Il était alors au chômage du a la Depression, et 10 shillings pour une
journée de travail (l’équivalent d’une semaine de paie) était une fortune !
Les soldats de la caserne d’Inverness étaient employés dans le rôle des Red-coats et les gens des alentours étaient les troupes de Charlie.
Ils se battirent si bien, Jimmy et ses compagnons, les Jacobites, qu’ils gagnèrent la bataille !!!
L’histoire renversée ? Ou, brûlaient-ils encore, dans leurs cœurs, du désir de vaincre les Red-coats ?
Toujours est-il que les extras durent revenir le lendemain pour " rejouer " la bataille... et la perdre.
Mais mon oncle Jimmy rentra chez lui avec 20 shillings dans sa poche et la satisfaction d’avoir battu les Red-coats !

Katerine Cameron

 

selma cayol

Partager cet article
Repost0